Naturopathe holistique au Havre

Epigénétique

L’ÉPIGÉNÉTIQUE : LA SCIENCE QUI NOUS REND MAÎTRE DE NOTRE SANTÉ

Qu’est-ce que c’est ?

Et si nous n’étions finalement pas victimes des gènes hérités de nos prédécesseurs ? C’est ce que laisse entrevoir l’épigénétique, la science qui étudie l’interaction entre l’environnement et l’expression des gènes, autrement dit, comment notre environnement extérieur modifie l’expression de notre ADN, sans en modifier sa structure. Fascinante et complexe, elle révolutionne notre compréhension de la biologie.

Le terme « épigénétique » trouve sa signification dans « épi », soit « au-dessus » ou « au-delà » de la génétique. Ce terme a été créé par le généticien et biologiste Conrad Hal Waddington dans les années 1940. Mais, ce n’est que dans les années 2000 que l’épigénétique intéresse les scientifiques et commence à être connue du grand public.

Cette nouvelle science ne se concentre plus seulement sur la génétique, relative aux gènes et à l’hérédité, mais également à ce qui l’entoure. En effet, notre environnement et notre mode de vie ont un impact sur nos gènes. Sur chaque gène, s’ajoute un épigénome, autrement dit, des « marques » ou des « balises » biochimiques. Celles-ci sont en constante évolution au cours de la vie d’une personne. Ces balises sont étroitement liées à notre mode de vie et participent à articuler l’expression de nos gènes, sans altérer la séquence d’ADN. Au niveau moléculaire, ces modifications s’observent sur la chromatine, qui est la structure permettant l’empaquetage de l’ADN dans le noyau de la cellule.

Les « marques » biochimiques les plus observées sont les groupements méthyles CH 3 qui sont accolés sur l’ADN. C’est ce qu’on appelle la méthylation de l’ADN, principal mécanisme épigénétique, auquel s’ajoute des modifications chimiques des protéines (histones) autour desquelles s’enroule l’ADN. La méthylation est une modification chimique de l’ADN, entrainant une modification dans l’expression des gènes. Les groupes méthyles activent ou désactivent des gènes en se fixant à des endroits précis de l’ADN.

Épigénétique et maladies de civilisation

Les premiers liens entre l’épigénétique et le cancer sont apparus dans les années 1980. C’est dans les années 2000 que les méthodes scientifiques ont permis l’étude de l’épigénome à grande échelle, permettant de grandes avancées sur le sujet. Depuis, des « épi médicaments » sont sur le marché, ainsi que des essais cliniques.

Nous connaissons aujourd’hui deux types de modifications épigénétiques :

      • Les méthylations sur l’ADN lui-même : des groupements méthyles sont fixés à l’ADN par des enzymes nommées méthyltransférases. Ici, les cellules cancéreuses ont un déficit global de méthylation de leur génome, et des foyers d’hyperméthylation sur des séquences qui régulent des gènes suppresseurs de tumeurs. Résultat, ces gènes ne peuvent plus assurer correctement leur rôle de lutte contre le développement tumoral.

        • L’autre modification concerne des changements chimiques sur les histones, autour desquelles l’ADN s’enroule pour se compacter. Ici, des enzymes responsables de désacétylation viennent bloquer l’expression normale des gènes.

      L’environnement et le risque de développement d’un cancer sont étroitement liés. En effet, « ce sont les molécules générées par le métabolisme même des cellules qui sont utilisées pour modifier chimiquement le génome et les histones sous l’effet de certaines enzymes (les DNMT, les HAT, et HDAC) pour modifier l’expression des gènes » explique Saadi Khochbin, directeur de l’équipe de recherche Régulations épigénétiques à l’Institut pour l’avancée des biosciences. Or nous le savons, ce métabolisme est influencé par des facteurs externes : notre hygiène de vie générale. Ainsi, ce que nous mangeons, faisons, respirons, vivons, fumons, ce qui nous stress, peuvent conduire à des modifications épigénétiques. L’épigénétique serait donc indirectement influencée par notre environnement.

      Les mutations génétiques sont presque impossibles à modifier. En revanche, les altérations épigénétiques sont réversibles. Des « épi-médicaments » ont été développés dans le but de corriger ces altérations. Deux types de médicaments ont été développés : ceux qui inhibent la méthylation de l’ADN en bloquant les enzymes méthyltransférases (DNMT), et ceux qui modifient des histones en inhibant les enzymes de type désacétylases (HDAC).

      En aucun cas la Naturopathie ne se substitue à la médecine allopathique dans la prise en charge des maladies de civilisation, tel que le cancer. Toutefois, elle devrait avoir toute sa place en termes de prévention et de maintien en bonne santé.

       

      L’épigénétique est réversible

      L’espoir de l’épigénétique se trouve dans son caractère réversible. Celle-ci permet d’entrevoir de nouvelles possibilités, notamment sur des thérapies qui étaient jusqu’alors jugées inaccessibles, à cause, du raisonnement centré sur le génome lui-même. Les cancers, maladies neurodégénératives telles que Parkinson, et les maladies métaboliques comme le diabète voient alors des réponses. On parle désormais de «responsabilité épigénétique» (Hedlund, 2012) corrélée à des choix individuels et collectifs qui ont des conséquences sur plusieurs générations.

       

       

      L’un des pionniers de l’épigénétique est Bruce Lipton, qui a mis en évidence l’unification de la science et de l’esprit. Biologiste cellulaire américain, il a écrit plusieurs livres sur ce sujet : « Biologie des croyances » et « Évolution spontanée ».

      Il est désormais reconnu que nos gènes et ADN ne contrôlent pas totalement notre biologie. Ils sont en réalité maîtrisés par des signaux depuis l’extérieur de nos cellules. Selon Bruce Lipton, les gènes sont dominés par l’environnement, et plus précisément par notre conception de l’environnement. Il explique que l’épigénétique, qui a pour sens « contrôle au-dessus des gènes », serait en fait le contrôle de la conscience d’un individu et sa perception du monde au-dessus de ses gènes.

      Ce nouveau point de vue révolutionne ce qu’on pensait savoir jusqu’à ces dernières années. L’ancienne croyance était que l’on était victime de sa génétique, que l’on héritait de gènes, « bons » et/ou « mauvais », et qu’on ne pouvait rien y faire. Dans cette nouvelle approche, l’épigénétique nous dit que notre environnement et la façon dont nous y répondons est ce qui contrôle notre génétique. Le nouveau raisonnement est celui-ci : je contrôle mon environnement, je contrôle donc ma génétique. Nous sommes ainsi passés de victime à maître de celle-ci.

       

      Les secrets des zones bleues

      Le terme « zones bleues » est un néologisme créé pour identifier les quelques régions du monde où la longévité des habitants est très nettement au-dessus de la moyenne. Et non, il ne s’agit pas d’une utopie, mais bien d’une réalité. Un documentaire réalisé par Dan Buettner est disponible depuis août 2023 sur Netflix pour éclaircir les mythes de ce sujet et percer les secrets de ces zones. Dan Buettner est un explorateur qui a passé les vingt dernières années à étudier ces zones. Il a ensuite appliqué ses observations à certaines communautés des États-Unis pour reproduire ces phénomènes de longévité.

      Cinq endroits dans le monde font partie de ces zones bleues : une région montagneuse de la Sardaigne, l’île d’Ikaria en Grèce, l’île japonaise d’Okinawa, la péninsule de Nicoya au Costa Rica, et Loma Linda, une municipalité de Californie.

       

      Ces bénéfices de longévité ne sont pas seulement dus aux localisations, mais bien aux habitudes de vie de leurs habitants. Ces zones dénombrent une quantité de centenaires bien plus supérieurs à la moyenne. Par exemple, le village en Sardaigne a relevé près de 60 centenaires pour 3 000 habitants ces 30 dernières années. Cette longévité exceptionnelle n’est pas magique, mais bien le résultat d’un mode de vie très sain. Malheureusement, les zones bleues ne sont pas vouées à perdurer. En effet, depuis l’arrivée des fast-food et des aliments transformés, les maladies sont en hausse et l’espérance de vie en baisse constante dans ces zones. Par exemple, l’île d’Okinawa ne détient plus le record de longévité, mais a désormais le taux d’obésité le plus élevé du Japon, avec 1 Japonais sur 2 qui est obèse !

      Mais alors, avant les ravages de « l’américanisation des repas et des modes de vie », quelles étaient leurs habitudes de vie, secret de leur longévité exceptionnelle ?

      Prenons l’exemple d’Okinawa :

      Quand Dan Buettner a demandé à une centenaire japonaise, quels étaient ses secrets, elle lui a répondu :

      « Toujours s’amuser, rire, ne pas s’énerver, rendre les gens heureux ». Son secret serait donc de toujours prendre les choses du bon côté, de ne pas se laisser abattre, et de ne pas accumuler de rancœur. L’état d’esprit n’est pas leur seul secret. La composition de leur assiette joue aussi un grand rôle. La viande, les œufs et le poisson ne représentent qu’1 à 2 % de leur apport calorique. Concernant les autres catégories, les légumes représentent 6 %, le riz 12 % et le beni imo pour 67 % ! Le beni imo est une patate douce violette très résistante, riche en glucides complexes, et contiendrait environ 150 % plus d’anti-oxydants actifs que les myrtilles. Leur alimentation est également composée d’algues, d’herbes aromatiques, de tofu fermenté de grande qualité. Et tout cela, avec des modes de cuissons respectueux des aliments. Une autre particularité se trouve dans les portions de leurs repas : ils mangeraient à 80 % de leur faim.

      Ils ne consomment qu’environ 2000 calories par jour, grâce à leur alimentation riche sur le plan nutritionnel et pauvre en calories.

      À Okinawa, les habitants font beaucoup d’exercice physique en travaillant dans leurs jardins et potagers. Cela leur permet de maintenir leur tonus musculaire et de renforcer leur équilibre. Leur grande vitalité se trouve également dans le partage de moments entre amis. En effet, à Okinawa, la solitude se fait rare ! Aux Etats-Unis, celle-ci diminuerait jusqu’à 15 années l’espérance de vie.

      L’Ikigai est pour eux le sens qu’ils donnent à leur vie. Cela leur permet de garder un investissement dans leur activité et de se lever chaque matin pour une raison.

      En résumé, le secret de longévité d’Okinawa résiderait dans une alimentation médicinale, moins calorique et qui attendrait 80 % de satiété, un exercice physique régulier, et des interactions sociales journalières.

      Sur l’Île d’Ikaria, en Grèce

      C’est le régime méditerranéen qui assure leur longévité : légumes, fruits, légumineuses, pommes de terre, huile d’olive, et poisson sont les principaux composants de leur assiette.

      À Nicoya, au Costa Rica

      On aime manger des sardines, des céréales complètes, des légumes, des légumineuses, de la viande et des œufs.

      À Ogliastra, en Sardaigne

      Les personnes consomment des céréales complètes, du fromage de brebis, du pain au levain, de nombreux légumes, du poisson frais et de la viande.

      À Loma Lina, en Californie

      Le régime se compose à 60 % de fruits et légumes. À cela s’ajoute des légumineuses, des noix, des graines, des produits laitiers, et très peu de viande et de poisson.

      Ces régimes alimentaires sont différents, mais ont beaucoup de similitudes :

          • Pas d’aliments industriels : on y privilégie des aliments frais, locaux, de saison et non transformés. On ne trouvera pas de sucres raffinés, de plats transformés, ni de restauration rapide.

            • Restriction calorique : dans toutes ces zones, la restriction calorique est pratiquée. Particulièrement à Okinawa, où les Japonais veillent à ne remplir qu’à 80 % leur estomac. Dans les autres zones bleues, il n’y a pas de collations, ni de grignotages en dehors des repas principaux. On y pratique également des jeûnes en lien avec leur foi et leurs traditions.

            • Préparation traditionnelle : les aliments sont préparés avec soin. Par exemple, les légumineuses, qui contiennent des anti-nutriments, sont préalablement trempées pendant plusieurs heures dans l’eau fraîche afin de les enlever. Plutôt que du pain de blé avec de la levure, c’est du pain au levain naturel qui est préparé. Ils privilégient la fermentation des produits laitiers et des légumes et la germination des légumineuses

            • Des produits animaux en faibles quantités : dans ces zones, on consomme plutôt beaucoup de plantes. Des produits laitiers, de la viande et du poisson sont néanmoins consommés, mais en petite quantité. L’autre point important, est que ces produits proviennent d’élevages régionaux et adaptés à chaque espèce : il n’y pas d’élevage intensif, les animaux sont en liberté et mangent ce qui est adapté à eux. Les zones bleues qui consomment du poisson habitent près de la mer, de manière à consommer du poisson qui soit exclusivement frais.

           

          En plus de l’assiette, nous retrouvons des similitudes dans le reste de leur hygiène de vie :

          Un mode de vie traditionnel et peu de stress : ils cultivent leur propre nourriture et élèvent des animaux de ferme. Dans la plupart de ces zones, ils vivent dans les vallées, dans les montagnes, et dans les îles. Ils sont donc très peu confrontés à la pollution environnementale et électronique, ce qui leur permet d’échapper au stress du monde moderne.

          De l’exercice physique régulier et un contact avec la nature : leur mode de vie induit un exercice physique régulier pour subvenir à leurs besoins primaires. Le secret de leur forme physique se trouve dans la régularité et dans la modération de leur exercice.

          Contacts avec les autres : la communauté, la spiritualité et la religion sont très importants pour eux. Famille et amis, peu importe l’âge font partis intégrantes de leur quotidien.

          Donner un sens à la vie : appelé « Ikigai » à Okinawa, ou « Plan de Vidaa » au Costa Rica, il s’agit de trouver un sens à la vie qui donne de l’épanouissement et du bonheur, en harmonie avec leurs traditions, la nature et la société dont ils font partie.

          Les habitants des zones bleues incarnent le concept d’épigénétique sans même le savoir. Heureusement, ces modes de vie proches de la nature, du vivant, et loin de l’industrialisation ne se pratiquent pas seulement dans ces zones. C’est également l’art de vivre de la Naturopathie.

          Naturopathie et épigénétique

          La Naturopathie, c’est l’art de conserver son état de santé, de l’améliorer, d’en être acteur et responsable par des moyens naturels. Pour y parvenir, le Naturopathe considère trois piliers, qui sont la base de l’hygiène de vie : l’hygiène alimentaire, l’hygiène physique, et l’hygiène psycho-émotionnelle. Ce sont les trois techniques fondamentales et majeures du Naturopathe dans l’établissement d’une cure. Elles constituent un équilibre dans l’hygiène de vie.

          Nous avons hérité de gènes, c’est ce qui correspond à notre constitution[1]. Comme expliqué plus haut dans la définition de l’épigénétique, cette constitution est améliorée ou dégradée au fil de notre vie en fonction de notre environnement, notre alimentation, nos expériences vécues, notre mode de vie… Les pollutions chimiques, l’industrialisation, les plats transformés, les stress chroniques, les excès ou carences nutritives, les insuffisances émonctorielles (organes excréteurs), le manque de repos, la sédentarité, etc. impactent cette constitution de base, ce qui donne lieu à notre tempérament[2]. La Naturopathie compte sept autres techniques mineures qu’elle utilise pour compléter ses cures : l’hydrologie, les techniques respiratoires, manuelles, réflexes, énergétiques, vibratoires, et la phytologie. Le Naturopathe intègre toujours ces techniques dans le cadre de cures.

          [1] Constitution : ensemble des paramètres innés, ancestraux, génétiques, hérités d’un individu. Ce sont des éléments stables, les moins modifiables de l’organisme.

          [2] Tempérament : ensemble des paramètres acquis et développés au long des années, fruit de l’évolution et de l’adaptation aux contraintes du milieu.

          Il en existe quatre :

          1. Cure de Désintoxication

          Celle-ci consiste à désintoxiquer l’organisme de toutes ses surcharges et toxines accumulées. Elles se logent dans nos organes, sang, tissus, cellules, muscles, articulations… et perturbent leur bon fonctionnement. Cette cure consiste en une épuration de l’organisme en stimulant nos organes excréteurs, appelés émonctoires : foie, intestins, poumons, peau, reins.

          3. Cure de Stabilisation

          Après avoir nettoyé (désintoxication) et renforcer (revitalisation), la cure de stabilisation permet de maintenir et de potentialiser les effets escomptés par les deux précédentes.

          2. Cure de Revitalisation

          Cette cure intervient après la désintoxication, ou en même temps, si l’énergie vitale de l’individu se trouve affaiblie. Son but est de combler les carences causées par la cure de désintoxication d’une part, et d’autre part par les surcharges qui ont affaibli le fonctionnement normal de l’organisme.

          4. Cure de Régénération

          Mise en place après la cure de stabilisation, elle permet d’améliorer le capital santé. On peut supposer que cette régénérescence se transmettra à la descendance de l’individu qui applique scrupuleusement cette cure.

          Dans notre société actuelle, il est difficile de réellement mettre en place les cures de stabilisation et de régénération. Les cures de détoxication et de revitalisation sont les plus utilisées.

          Tout comme les centenaires des zones bleues, la naturopathie aspire à plus de santé, plus de vitalité, de lucidité, de respect des autres et de l’environnement, et plus de spiritualité.

          Les grands principes de la Naturopathie pour se maintenir en santé selon Hippocrate :

          1. Savoir se nourrir

          Savoir se nourrir commence par une alimentation vivante, nutritive, sans produits chimiques, locale. L’alimentation vivante remplace la matière usée pour permettre le maintien de la vie, et répondre aux activités physiques et psychiques de l’être humain.

          Les aliments sont ceux solide et liquide (l’eau) digérés par le système digestif, mais également gazeux (l’oxygène) traité par le système respiratoire.

          2. Se recharger

          Se recharger en énergie vitale, aussi appelée prana ou qi, est indispensable pour que les organes fonctionnent bien. Cette énergie vitale réside dans notre système glandulaire ; via les hormones, et notre système nerveux ; via les influx nerveux. Elle se transmet à travers l’exposition solaire par la peau et les yeux, l’oxygène par les poumons, et les aliments via le tube digestif. Les aliments crus et fraîchement cueillis possèdent leur pleine vitalité. Ils le seront d’autant plus s’ils sont sauvages, que s’ils sont cultivés en agriculture intensive et hybridés. La connexion à la terre ; l’énergie tellurique, et aux êtres vivants ; l’aura, signifiant la vie autour de la matière sont aussi des sources d’énergie vitale. Enfin, l’eau sous toutes ses formes est une grande source de vitalité : pluie, rivière, source, mer, végétaux…

          3. Savoir éliminer

          Savoir éliminer les déchets métaboliques par les émonctoires : la peau, les reins, le foie, les intestins et les poumons. Un déchet qui n’est pas correctement éliminé est une matière morte qui surcharge l’organisme et qui affaiblit la vitalité. Ces déchets sont le résultat de la digestion (résidus alimentaires) et de l’activité cellulaire (métabolisme).

          4. Savoir se reposer

          L’élimination est plus intense la nuit, que le jour : d’où l’importance d’avoir un sommeil de bonne qualité et en quantité suffisante pour que les éliminations se fassent de manières maximales et optimales. Le sommeil est un facteur essentiel pour l’équilibre du corps. Celui-ci doit durer de 7 à 10 heures en fonction des tempéraments. Il est d’ailleurs conseillé d’avoir des temps de repos dans la journée sous forme de sieste, de temps de méditation, de respirations dans la nature…

          5. Savoir maintenir un équilibre entre le mental et le physique

          Si l’énergie est prise dans le mental, alors elle n’est plus disponible pour le reste de l’organisme.

          Bruce Lipton s’est penché sur l’influence de l’esprit sur les gènes. Il affirme que voir la vie comme effrayante et menaçante peut créer une maladie, alors que les gènes sont sains.

          Il décrit notre cerveau comme le chimiste du milieu de culture du sang, où il y ajoute des hormones, des neurosécrétions, des cellules… Les neurones du cerveau contrôlent la composition du sang via ses neurosécrétions. Puis le sang contrôle l’expression génétique. Le cerveau traduit des images dans l’esprit en « chimie complémentaire ».

          Si un individu visualise une image d’amour dans son esprit : il produira une chimie de l’amour : dopamine, sérotonine, vasopressine, hormone de croissance… Ce n’est pas nouveau, lorsqu’une personne est amoureuse, elle sécrète des hormones du bonheur et respire la vitalité. Lorsqu’une personne a peur de quelque chose, elle va libérer des hormones du stress. Le milieu de culture des cellules-souches (nouvelles cellules permettant de remplacer les cellules mortes) est alors modifié.

          La chimie du stress éteint le système de croissance et le système immunitaire. Le stress met en mode « économie d’énergie » certains systèmes du corps pour économiser de l’énergie pour la réaction de lutte ou de fuite qui en découle. Cela a donc des effets négatifs pour le reste des fonctions.

          Aujourd’hui, une minorité des maladies sont liées aux gènes, tandis que la majorité des maladies sont dues au mode de vie, au stress, aux pollutions diverses et n’ont donc rien à voir avec le défaut de notre biologie, mais avec le fait que nous vivons dans le stress et que notre système immunitaire se retrouve affaiblit par les effets du cortisol.

          L’étude de l’épigénétique comportementale a mis en évidence que les traumatismes et les stress modifient de manière durable la méthylation de gènes impliqués dans le stress et impactent les réponses au stress. Les traumatismes vécus dans l’enfance augmentent le risque de suicide à l’âge adulte, toujours par la médiation de l’altération épigénétique de la réponse au stress.

          Enfance et programmation : être conscient du programme qui se joue

          Bruce Lipton décrit le cerveau comme un ordinateur, qui pendant le dernier trimestre de la grossesse acquiert un système de démarrage. Pendant les sept premières années de vie d’un enfant, son cerveau est conçu pour « télécharger » des comportements et des programmes en observant ce qu’il se passe autour de lui. Le cerveau, pendant ces sept années agit de manière mécanique. L’enfant observe et mime les comportements de ceux qui l’entourent. Les programmes se jouent sans que nous en soyons conscients, car nous n’étions pas conscients quand nous les avons reçus (état d’hypnose pendant l’enfance). La grande majorité des comportements que nous exprimons sont en fait des programmes. La solution serait donc de prendre conscience de ces programmes, et de reprogrammer l’inconscient. Tant qu’on ne voit pas le programme, on ne peut pas agir dessus.

          Voici quelques exemples :

          « Je suis en bonne santé, mais mon programme dit que je ne suis pas en bonne santé »

          « Je veux avoir une bonne relation amoureuse, mais mon programme dit que je vais répéter des habitudes de mauvaises relations ».

          Les solutions pour se reprogrammer

          Effet placebo : les pensées positives

          La personne change elle-même en nourrissant sa conscience par des pensées positives et non négatives. Dans le domaine médical, lorsqu’un médicament placebo est donné à un patient, il croit réellement que la chimie va le guérir. Le nocebo, qui est une pensée négative a la conséquence inverse. Selon Lipton, on peut mourir de pensées négatives de la même manière qu’on peut se sauver par des pensées positives.

          La reprogrammation

          D’abord, il faut être conscient du programme que nous souhaitons changer. Lire un livre de développement personnel éduque l’esprit conscient, pas l’inconscient. Nous prenons conscience de ce que nous lisons, mais le programme ne change pas pour autant dans l’inconscient. Les limitations ne sont pas conscientes, elles sont inconscientes. Éduquer le conscient est bien, mais cela ne s’appliquera que 5 % du temps : il faudra reprogrammer l’inconscient, pour que les changements s’appliquent les 95 % du temps restant.

          Selon Bruce Lipton, pour changer le programme, il y a trois axes possibles :

          – L’auto-hypnose : le problème n’est pas l’inconscience, mais le programme dans l’inconscient. Programmer l’esprit inconscient se fait en mode thêta : c’est le mode dans lequel nous sommes en état méditatif, d’hypnose. Pendant les différentes phases de notre sommeil, nous passons par différentes ondes : bêta, alpha, thêta, delta. C’est dans la première phase ; le sommeil lent léger, que nous sommes en ondes thêta. Lorsque vous allez vous coucher le soir, écoutez un « programme » qui correspond à la direction que vous souhaitez prendre, une musique, des phrases positives, etc. Cela permettra d’entendre consciemment une partie du programme tant que vous êtes en ondes alpha, puis au moment de vous endormir, c’est votre inconscient qui prendra le relais en ondes thêta. À ce moment, c’est l’inconscient qui enregistre le programme : il s’agit d’autohypnose. Ce qui est entendu est enregistré en état d’hypnose dans l’inconscient : il y a alors une reprogrammation qui s’effectue.

          – La répétition d’un nouveau comportement : comme expliqué, nous sommes majoritairement en ondes thêta jusqu’à l’âge de sept ans. Ensuite, c’est le mode alpha qui devient dominant. Quoi que l’on veuille faire après l’âge de sept ans, si on souhaite que cela devienne un programme, il faut le pratiquer, et en faire une habitude. Un nouveau comportement se créé par la répétition. Il faut répéter le comportement jusqu’à ce que cela devienne naturel. Par exemple, le nouveau comportement peut être de répéter toute la journée que vous êtes heureux, même si ce n’est pas le cas. C’est l’inconscient qui l’enregistrera : la répétition finira par en faire un programme.

          – La psychologie énergétique : il s’agit d’une technique de psychothérapie qui cherche à rétablir un équilibre entre le corps et l’esprit, en travaillant sur les perturbations énergétiques. Cela suppose « d’activer » le cerveau pour qu’il soit dans un état de « super apprentissage ».

           

           

          Conclusion

           

          L’épigénétique est un espoir pour l’avenir de la santé humaine. Bien qu’elle soit réversible, faudrait-il encore une prise de conscience collective. En attendant, prenez les devants individuellement ! Vous n’avez pas besoin d’aller vivre dans une zone bleue pour voir l’expression de vos gènes s’améliorer. Commencez par adopter une hygiène de vie saine et sans excès, où l’équilibre règne entre hygiène alimentaire, physique et psycho-émotionnelle. Cela revient à avoir une démarche naturopathique et à la pratiquer dans son quotidien.Vos efforts seront forcément gagnants, avec des bénéfices pour vous-mêmes, et vos descendants : c’est le meilleur des héritages.

           

           

          Bibliographie

          • Livre « Biologie des croyances » de Bruce Lipton.

          • Livre « Effet Lune de Miel » de Bruce Lipton.

          • Podcast : Bruce Lipton : La biologie des croyances – Métamorphose, éveille ta conscience !

          • De la génétique à l’épigénétique : une révolution « post-génomique » à l’usage des sociologues : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-2018-1-page-71.htm

          • Épigénétique : un autre front dans la bataille contre le cancer – Le journal de l’Institut Curie par Émilie Gillet.

          • Documentaire Netflix : 100 ans de plénitude, les secrets des zones bleues.

          • « Zones bleues » : quels sont ces endroits du monde où l’on vit plus longtemps, et en meilleure santé ?https://www.huffingtonpost.fr/life/article/zones-bleues-quels-sont-ces-endroits-du-monde-ou-l-on-vit-plus-longtemps-et-en-meilleure-sante-clx1_222355.html

          • Quel est le secret de longévité des habitants des Blue zones : https://www.nu3.fr/blogs/nutrition/blue-zones

          • Épigénétique : Un génome, plein de possibilité ! : https://www.inserm.fr/dossier/epigenetique/